Être un voyageur responsable, c’est aussi s’informer et se sensibiliser aux problématiques environnementales des pays qu’on explore. C’est pourquoi aujourd’hui, nous abordons un sujet dont on parle depuis plusieurs années déjà, et pourtant il traite d’un phénomène continue de s’amplifier tel un feu de forêt : la déforestation. On emploie ce terme lorsque des surfaces de forêt sont définitivement perdues (ou au moins perdues sur le long terme) au profit d’autres usages comme l’agriculture, l’urbanisation ou les activités minières. Impact catastrophique sur la biodiversité, fragilisation des sols, augmentation de l’effet de serre… Lorsqu’un espace forestier est détruit, ce sont ces trois leviers qui s’emballent et impactent durablement la façon dont nous allons vivre. Et si certaines régions du monde ont réussi à préserver leurs espaces verts, d’autres souffrent de ce fléau de front.
La plus grande forêt du monde, l’Amazonie, atteint des pics de déforestation impressionnants depuis 3 ans, et les chiffres sont alarmants. Au cours de la période 2020-2021, ce sont 13 235 km2 (l’équivalent de la superficie du Liban) de forêt brésilienne qui ont été perdus, selon les données du système de surveillance de la déforestation Prodes, de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil. Mais au total, c’est une addition bien plus lourde que récolte l’Amazonie puisque c’est 20 % de sa surface totale (soit une zone de la taille de l’Inde) qui a été perdu depuis le début de la déforestation. Véritable cœur biologique, selon les mots du Pape, l’Amazonie est bien un organe vital pour la Terre, puisqu’elle concentre un tiers des forêts primaires et 20 % de l’eau douce non gelée de la planète. Elle abrite également une biodiversité unique et absorbe davantage de CO2 qu’elle n’en rejette : on estime qu’elle peut stocker 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, ce qui contribue à réguler les changements climatiques. Mais, en juillet dernier tout bascule, lorsque pour la première fois la partie Sud-Est de la forêt devient émettrice de carbone. En cause : le réchauffement climatique et la déforestation dont des milliers de km2 de forêts sont par exemple brûlées pour faire place à l'élevage et à l'agriculture.
Au-delà de ces conséquences écologiques dramatiques, la déforestation de l’Amazonie pose également des problèmes éthiques. À son arrivée au pouvoir en 2019, Jair Bolsonaro avait déclaré vouloir ouvrir les terres protégées et les réserves indigènes à l'agriculture et à l'extraction minière. Or, ces terres sont sacrées et les lieux d’habitations de certaines populations, menacées un peu plus chaque jour. Leurs droits sont bafoués et leurs terres partent, littéralement, en fumée, pour y construire des routes, des champs d’exploitation pour le bétail ou le soja, pour fournir le bois contenu dans nos meubles … Chaque jour, ils se heurtent aux géants de l’agroalimentaire, des exploitations minières et de leur propre président. Ces peuples qui vivent en Amazonie depuis des siècles, participent pourtant à la régénérescence et à la sauvegarde des forêts car ils vivent en harmonie avec la nature. Mais ne plus avoir d’endroit pour vivre pourrait bien ne pas être leur plus gros problème. En effet, les violences envers ces peuples se multiplient. Plusieurs leaders autochtones mais également des défenseurs environnementaux sont ainsi tués en toute impunité chaque année dans la région, et en particulier au Brésil et en Colombie. Rien qu’en 2018, 149 personnes qui dénonçaient la destruction de l’Amazonie ont été assassinées dans ces deux pays.
La déforestation n’est pas une fatalité. Véritable trésor de biodiversité, nous devons tous à notre niveau protéger la plus grande forêt tropicale de la planète, et lutter contre l’écocide en cours. Vous pouvez :
- Soutenir les associations de protection de l’environnement
- Prendre part à des actions de reforestation
- Eviter au maximum de consommer des produits à base d’huile de palme
- Consommer du bois local
- Réduire votre consommation de viande
- Diminuer votre utilisation de papier
Le nombre fait la force, ensemble nous pouvons faire en sorte d’inverser la courbe de la déforestation pour sauver nos forêts.
Quelle meilleure occasion que cette journée mondiale du vélo pour annoncer le lancement de notre premier « Cyclo-Tour » destinés à vos petits groupes!
La mobilité douce s'invite au sein de vos escapades d'abord en France puis en Europe.
C'est avec un plaisir non dissimulé que nous avons reçu ce mois-ci notre attestation de conformité aux engagements du label ATR "Agir pour un tourisme responsable" et faisons ainsi preuve de nos engagements pour un voyage plus respecteux des hommes et de leur environnement!